Retraite - Janvier 2024

Comment préparer la retraite du dirigeant ?

Comment préparer la retraite du dirigeant ?
Que reste-t-il des certitudes en matière de stratégie retraite avec cette crise sanitaire qui plombe l’économie, nous prive de visibilité et brouille l’avenir ? Pas de panique : même en ces temps agités, on peut saisir des opportunités.

Dirigeants : Comment préparer sa retraite  ?

Première règle, inchangée : finissez de payer votre résidence principale. Préparer sa retraite, c’est viser la sécurité ; cela commence par le fait d’être chez soi et de pouvoir y demeurer.

L'immobilier pas si sur en temps de crise...

En revanche, réfléchissez à deux fois avant d’investir dans l’immobilier. Vous ne devez pas tout miser sur un seul type d’actif : il faut diversifier pour répartir les risques. De plus, êtes-vous sûr de pouvoir honorer un crédit pendant dix ans ou plus, malgré les incertitudes économiques liées à la pandémie ? Et de trouver un locataire solvable ?

 

Enfin, les revenus de l’immobilier sont lourdement taxés : plus de 50% entre les charges, la CSG-CRDS et l’impôt sur le revenu ! Après ces déductions, les loyers que vous percevrez suffiront-ils à financer votre retraite ?

… à l’exception des murs de votre société

Si vous ne jurez que par la Pierre, l’investissement le plus raisonnable est l’acquisition des murs de votre société. Finis les loyers versés à perte, vous constituez un patrimoine en fixant le prix et en sachant ce que vous achetez. À la retraite, vous pourrez revendre ou rester propriétaire. De plus, vous réduirez vos impôts grâce à des solutions comme la SCI ou la holding patrimoniale.

 

Côté financier, les placements les plus attractifs sont les contrats de capitalisation, ancienne  formule (Madelin, Perp etc.) ou nouvelle formule, avec le Plan d’épargne retraite (PER).  En effet, vous bénéficiez de déductions fiscales sur vos versements, ce que ne proposent pas l’assurance-vie ou le PEA. Si vous êtes imposé à 30% ou plus, le retour sur investissement est immédiat.

Rémunération en baisse : levez le pied sur la capitalisation

Attention : si votre rémunération a diminué avec la crise, votre plafond de déductibilité baisse aussi.  Tout ce que vous verserez au-delà ne donne pas droit à un avantage fiscal. En revanche, la rente générée par ces versements sera imposable. Double punition ! Donc, versez moins en capitalisation sur votre Madelin, votre Perp ou votre PER.

 

Pour autant, essayez de maintenir votre effort d’épargne à son niveau habituel. Une retraite, c’est 20 à 30 ans de vie à financer. Vous ne devez pas lever le pied à la moindre occasion. Changez simplement de tactique.

PEE, PERECO, PER, le tiercé gagnant

Votre entreprise compte au moins un salarié, par exemple votre conjoint ? Mettez en place un plan d’épargne entreprise (PEE) et un PER collectif (PERECO). En tant que dirigeant, vous y avez également droit. Ces outils d’épargne salariale sont des paradis fiscaux : pas d’impôt sur les sociétés, pas de charges sociales, des fonds récupérables après 5 ans pour le PEE, et uniquement de la CSG-CRDS à 9,7% sur vos versements.

 

À défaut, épargnez sur votre PER individuel : il vous permet de faire des versements non déductibles. Et en contrepartie, de toucher à la retraite un capital ou une rente non imposable. Vous bénéficiez à la sortie de l’économie fiscale que vous n’avez pas faite à l’entrée.

 

Sortie en rente ou en capital, vous avez le choix

 

Le PER est une enveloppe très polyvalente. Vous y trouvez des fonds en euros, des obligations, des SICAV et FCP, de l’or, des SCPI si vous restez attaché à l’immobilier. À la retraite, vous pouvez récupérer votre épargne sous forme de rente, de capital (en une ou plusieurs fois) ou en panachant les deux formules.

 

Cette liberté s’accorde à tous les tempéraments, qu’on soit cigale ou fourmi. Alors que les contrats Madelin et Perp vous imposent la sortie en rente*. Ou plutôt, l’imposaient. Désormais, il est possible de transférer leur épargne sur votre PER. Et donc, de sortir en capital que vous pouvez consommer ou transmettre.

 

Madelin et Perp : des transferts sous conditions

 

Si vous détenez moins de 50 000 euros sur votre Madelin, faites ce transfert sans hésiter. Au-delà, confiez-moi l’analyse de votre contrat. À capital équivalent, certains vieux Madelin servent une rente 15 à 20% plus élevée que les PER. Il serait dommage de renoncer à cette sécurité : la rente, c’est un revenu certain, jusqu’à votre décès.

 

Pour le PERP, pas de transfert s’il totalise moins de 15 000 euros. Pour des montants aussi faibles, la sortie à 100% en capital est possible, avec une fiscalité bien plus douce que celle du PER. Si vous avez épargné plus de 15 000 euros, mettez le cap sur le PER.

 

Vous souhaitez un conseil sincère, objectif et précis sur votre stratégie retraite ou vos choix de placements pour la retraite ? Contactez-moi pour un entretien sans engagement.

 

* à 100% pour le Madelin, 80% pour le Perp